Les poèmes du confinement

Jour 24

au moins l’herbe pousse encore
se disent les périurbains
qui pour se rassurer tondent
tous les matins leur pelouse

il nous prendra pas le printemps
se lancent-ils par-dessus les haies
on n’a plus le bruit des autos
restent les moteurs des tondeuses

pourquoi la reverdie
souffrirait des décibels
on aime la poésie

des moteurs monocylindres
les bandes d’herbe coupées
font des verts et des vers

Samuel Deshayes, 9 avril 2020