pour Guillaume Marie
je dis : les roses aujourd’hui
causent dans l’ennui
du vase
je dis : les roses aujourd’hui
causent dans l’ennui
du vase
le vase où s’évase
le gris de la nuit
au jour sera rose
je dis : les roses aujourd’hui
causent dans l’ennui
du vase
je suis cette valse
de trois fleurs éteintes
et portées en vase
je dis : les roses aujourd’hui
causent dans l’ennui
du vase
que la salve de l’aube
découvre si elle l’ose
le pot aux roses
de leur complainte
le vase où s’évase
le gris de la nuit
au jour sera rose
– mais dans le matin gris
dans le matin morose
le ciel dit «mort au roses»
bleuit
je suis cette valse
de trois fleurs éteintes
et portées en vase
avec aisance
mes têtes font le bouquet
– beige
et les six
pieds sous verre
languissent
que la salve de l’aube
découvre si elle l’ose
le pot aux roses
de leur complainte
l’aube où se lave
dans une étreinte
l’ennui du jour
l’aube où se lave
dans une étreinte
l’ennui du jour
ou mes empreintes
pour un pays inconnu
est une valse
dont les rondeurs
ont des départs
ou des débords
où l’on embarque à cru
l’aube où se lave
dans une étreinte
l’ennui du jour
ou mes empreintes
pour un pays inconnu
l’aube flamboie quand j’y pense
et quand je n’y pense plus
tourne sa valse danse dans ce dense
vers perdu
de l’Effroi
l’aube flamboie quand j’y pense
et quand je n’y pense plus
tourne sa valse danse dans ce dense
vers perdu
de l’Effroi
Ce vase dur et froid
où mes trois
roses sont
est étroit
le jour en rayons prend sa chance
l’aube flamboie quand j’y pense
et quand je n’y pense plus
tourne sa valse danse dans ce dense
vers perdu
de l’Effroi
j’essuie la salve
de sa venue
ma froide haleine
je la ravale
trois roses valent
de l’inconnu
que je touche le voile
–
Samuel Deshayes et Alcarr Iceol, 2012